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Le secret du bonheur des expatriés : ces villes qui changent tout

jeune femme marchant dans la rue
Image-Source / Envato Elements
Écrit parAmeerah Arjaneele 11 Septembre 2025

S'installer à l'étranger ne devient une aventure pleinement réussie que lorsque l'on développe un attachement réel à son nouveau lieu de vie. Certains expatriés privilégient les villages pittoresques et les petites villes paisibles pour ralentir le rythme, tandis que d'autres sont attirés par l'énergie, les opportunités professionnelles et la vie sociale animée des grandes villes et métropoles. Pour en savoir plus, nous avons demandé aux membres d'½ûÂþÌìÌà ce qui les rend le plus heureux dans les villes où ils ont choisi de poser leurs valises.

Des villes sûres et accueillantes pour une vie sans stress

Lorsqu'ils traversent la moitié du globe, les expatriés cherchent avant tout une meilleure qualité de vie que celle qu'ils avaient dans leur pays d'origine. Ils souhaitent surtout pouvoir vivre dans une ville où ils n'auront pas peur de marcher seuls le soir, en particulier les femmes. Ils ne veulent pas non plus rester éternellement perçus comme des étrangers : ils espèrent être intégrés dans la communauté locale. Être considéré comme un intrus, voire subir la méfiance xénophobe ou l'exclusion raciste après des années de résidence, peut plonger certains dans la dépression.

Sur le forum d'½ûÂþÌìÌÃ, une Sud-Africaine qui vit en Irlande depuis 2017 raconte qu'elle se sent beaucoup plus détendue dans son pays d'accueil que dans son pays natal, principalement grâce à un sentiment accru de sécurité. Depuis son installation, elle arrive à profiter librement de longues balades, de sorties à vélo le long de la côte et de dîners tardifs. Elle ajoute qu'« il y a une joie particulière à voir des enfants de tout âge marcher vers l'école, insouciants et en toute sécurité ». Bien sûr, les villes irlandaises ne sont pas parfaites (la météo laisse parfois à désirer !), mais, selon elle, « de manière générale, l'atmosphère est faite de confort, de sérénité et de paix ».

Cependant, malgré cette expérience positive, l'Irlande connaît actuellement une inquiétante recrudescence d'agressions racistes ciblant les expatriés sud-asiatiques, en particulier à Dublin. Entre juillet et août, trois professionnels indiens trentenaires ainsi que l'enfant de six ans d'un couple originaire du Kerala ont été attaqués par des groupes d'adolescents. Ce qui a poussé l'ambassade d'Inde à publier un communiqué invitant ses ressortissants à prendre des « précautions raisonnables » lors de leurs déplacements. Les expatriés d'autres origines, notamment dans les petites villes, semblent toutefois moins inquiétés par cette vague de violences.

Se sentir en sécurité dans un nouvel endroit ne dépend pas seulement du faible taux de criminalité : l'absence de tensions politiques joue aussi un rôle majeur. Toujours sur le forum d'½ûÂþÌìÌÃ, un Américain installé à Albufeira, au Portugal, évoque une atmosphère « amicale et serviable », en contraste frappant avec la vie dans de nombreuses villes américaines. Selon lui, la polarisation politique, le racisme et la montée de la colère publique assombrissent désormais le quotidien aux États-Unis. En juin, CNN rapportait que de plus en plus d'Américains choisissaient de s'installer au Canada, au Royaume-Uni, en Irlande ou même au Maroc pour fuir une « guerre civile idéologique » et un « incendie politique ». Les expatriés américains recherchent avant tout la stabilité.

Mais au-delà de la sécurité, c'est le sentiment d'être véritablement accueilli qui change tout. Comme le souligne cet Australien vivant en Allemagne sur le forum d'½ûÂþÌìÌà : « Si vous ne trouvez pas un moyen de créer des liens, que ce soit avec des locaux ou avec d'autres immigrés, la vie à l'étranger peut paraître vide et isolante. » Une Australienne installée à Marseille explique, quant à elle, que les habitants, « chaleureux, ouverts et sincèrement amicaux », ont contribué à rendre son expérience d'expatriation encore plus positive. Ses craintes initiales sur son adaptation ont vite été dissipées grâce à l'accueil reçu.

Ce sentiment d'appartenance peut transformer la vie quotidienne. Un Indien raconte ainsi pourquoi il se sent plus heureux à Oman que dans d'autres pays du Golfe : « Contrairement au Qatar, à Bahreïn ou aux Émirats arabes unis, où je me suis souvent senti étranger, Oman m'a accueilli avec une chaleur et une sincérité qui m'ont fait me sentir chez moi. Ici, je n'ai jamais été traité comme un étranger : l'hospitalité, le respect et la confiance des habitants m'ont permis de m'intégrer pleinement. » Même s'il reconnaît que le dynamisme économique est plus fort dans d'autres pays du Golfe, il choisirait encore Oman pour son hospitalité incomparable.

Des villes abordables avec de vraies perspectives professionnelles

Pour beaucoup d'expatriés, l'un des grands attraits du départ à l'étranger réside dans l'évasion face au coût de la vie exorbitant de leur pays d'origine. Depuis la pandémie de COVID il y a cinq ans, les nomades numériques explorent davantage le monde à la recherche de destinations abordables où travailler à distance, afin d'échapper à la pression des loyers et factures astronomiques des métropoles comme Londres ou New York.

Sur le forum d'½ûÂþÌìÌÃ, plusieurs expatriés témoignent d'une vie plus heureuse dans des villes abordables, loin des grands centres financiers. Un Britannique à Kuala Lumpur estime que la capitale malaisienne offre le meilleur équilibre en Asie du Sud-Est entre opportunités professionnelles et coût de la vie. À ses yeux, même si Singapour reste une destination prestigieuse, « KL est sans doute la meilleure ville pour travailler en Asie du Sud-Est si l'on n'a pas un emploi ultrarémunérateur comme dans la banque à Singapour (car la vie y est chère, même si les salaires sont élevés, il faut vraiment gagner beaucoup pour y vivre correctement). »

Un autre Britannique, installé en Malaisie depuis 2003, confirme : « J'ai vécu à Singapour dans les années 80. À l'époque, ce n'était pas ce que c'est devenu aujourd'hui. J'aime encore cette ville, mais elle est devenue trop chère. »

Cette année, Business Insider a d'ailleurs classé la Malaisie au 10ᵉ rang des destinations les plus sûres et attractives pour les expatriés. Après une crise politique en 2021-2022, le pays est désormais stable et développe une industrie technologique en plein essor, avide d'expertise internationale. Selon une étude de l'assureur Pacific Prime, un expatrié peut y vivre confortablement avec seulement 1 000 à 1 500 dollars par mois.

Dans la région, de nombreux expatriés apprécient également le faible coût de la vie dans diverses villes indonésiennes, comme Bandung, Surabaya ou Yogyakarta. Un Britannique à Bandung vante la gastronomie locale : il peut savourer à volonté la cuisine padang (notamment le rendang) et continuer à vivre confortablement grâce à des revenus antérieurs. De l'autre côté du monde, l'Américain d'Albufeira, déjà séduit par la sécurité de sa ville, souligne aussi le prix accessible des aliments frais et sains au Portugal.

Des villes vertes, piétonnes et baignées de douceur climatique

Une ville idéale pour les expatriés n'est pas seulement sûre et abordable. Elle doit aussi offrir des espaces verts, un accès facile à la nature et un climat tempéré toute l'année. Pour ceux qui souffrent de dépression saisonnière ou qui se ressourcent au contact de l'océan, le soleil et la proximité de la plage constituent des éléments essentiels de leur bonheur à l'étranger.

Sur le forum d'½ûÂþÌìÌÃ, un Allemand installé à Dublin apprécie le fait de pouvoir rejoindre en une heure de route les montagnes sauvages du Wicklow. La ville est aussi bordée par une baie qui permet de multiples activités côtières. Au µþ°ùé²õ¾±±ô comme au Portugal, les expatriés savourent la proximité de plages au sable fin et aux eaux claires. L'Australienne de Marseille explique qu'elle adore le côté piétonnier de sa ville, au point d'utiliser rarement les transports publics pourtant excellents. Elle aime marcher jusqu'au Vieux-Port, d'où la vue s'ouvre sur une baie parsemée de voiliers.

À Kuala Lumpur, un Britannique partage un détail charmant : la présence de chats errants à presque tous les coins de rue. Pour lui, ils incarnent le même lien avec la nature que les parcs et rivières de la capitale. « Ils font partie de la communauté », dit-il. « Lors de mes promenades, je les caresse souvent. Le week-end, je fais le tour du quartier pour donner à manger à quelques-uns d'entre eux. »

Sources :

Vie quotidienne
A propos de

Ameerah est chargée de cours et tutrice privée enseignant l'espagnol et le mandarin à l'île Maurice. Elle a aussi été traductrice indépendante, éditrice et rédactrice de contenu pendant une décennie. Elle a vécu à Madrid et à Pékin.

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