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Meubler son logement à l'étranger sans se ruiner

groupe de personnes portant des meubles
astrakanimages / Envato Elements
Écrit parAsaël Häzaqle 20 Août 2025

L'expatriation, c'est aussi l'art de la débrouille. Pourquoi dépenser des fortunes dans des équipements que vous pouvez obtenir pour trois fois rien (et parfois même, gratuitement) ? Voici votre guide de l'expat malin, et nos bons conseils pour vous aménager votre home sweet home sans plomber votre budget.

Les ventes entre expats pour se meubler sans se ruiner

Vous partez vivre à l'étranger ? Pensez à ceux qui font le chemin inverse. C'est le meilleur moyen pour repérer les bons plans. On ne compte plus les petites annonces sur les réseaux sociaux et les sites d'occasion : les expats sur le départ n'emportent pas leur canapé, leur vélo et leur armoire. Les plus pressés sont même prêts à brader leur mobilier (ou même, à le donner, si vous êtes chanceux…). Ne pensez pas que seuls les gros équipements/mobiliers sont concernés. Même une bouilloire peut se retrouver sur les sites de seconde main. Les expats repartent légers et ne veulent surtout pas s'encombrer avec du superflu. C'est l'occasion pour vous de faire vos emplettes.

Seconde main : les sites de petites annonces

Ne misez pas seulement sur les ventes « expat-friendly ». Rendez-vous aussi sur les sites généralistes ou spécialisés : petites annonces, mobilier ou équipement d'occasion… Ces annonces peuvent provenir de particuliers ou de professionnels. Dans tous les pays, vous trouverez les principaux sites sur lesquels locaux et étrangers vendent leur matériel. Au Royaume-Uni, cap sur , ou . En France, rendez-vous sur (le leader du marché), ou . Testez aussi les sites généralistes présents dans divers pays, comme . Renseignez-vous auprès des locaux et des expats pour trouver les « meilleurs » sites. Mais restez vigilants. Nul n'est à l'abri d'une arnaque.

Les grandes enseignes se mettent à la seconde main

Vous ne vous voyez pas arpenter tous les marchés ou passer des heures sur Internet à traquer votre canapé ? Pensez aux grandes enseignes. De nombreuses marques, dont des marques d'ameublement présentes à l'international, proposent des articles de seconde main. L'avantage : vous n'avez généralement pas à vous soucier du transport, voire même, de l'installation de vos meubles. Pensez tout de même à vérifier les conditions générales de ventes. L'installation est très souvent payante. La livraison peut être gratuite, tout dépend du vendeur et de l'article. Certains expats apprécient également le côté « impersonnel » des grandes enseignes. Ici, pas de risque de se retrouver face à un particulier racontant les mille vies de la chaise qu'il est en train de vous vendre. L'achat dans une enseigne peut aussi être un gage de sécurité : votre mobilier et vos équipements sont garantis nettoyés, et en état d'utilisation/de fonctionnement.

Économie circulaire : à l'étranger, testez le troc

À l'inverse, d'autres expats jouent à fond la carte de l'économie circulaire. Ils privilégient les marchés, adhèrent à des associations… Le troc a aussi fait sa révolution numérique. Échanger plutôt qu'acheter : pour les expatriés adeptes du système, la formule n'a que des avantages. C'est une manière de dire « non » à la monétisation des échanges. Les trocs peuvent s'organiser à l'occasion de rencontres physiques, où expats et locaux partagent leurs anecdotes. Ils veulent justement comprendre, et l'histoire du mobilier, et celle de ses anciens et futurs acquéreurs. Troquer plutôt qu'acheter est, pour eux, une manière de remettre du lien social et de se faire des amis. C'est aussi un excellent moyen pour lutter contre l'accumulation d'objets. On donne ce dont on ne se sert plus. On prend uniquement ce dont on a besoin. Dans la même veine, des expatriés optent pour la location de certains outils dont ils se servent occasionnellement.

Faut-il récompenser les expats les plus écolos ?

Des avantages fiscaux pour doper l'économie circulaire ? L'idée fait son chemin. Car malgré les progrès du « Reduce, Reuse, Recycle » (initiative « 3R » lancée par le Premier ministre japonais Koizumi en 2004), force est de constater que le « tout seconde main » n'est pas encore pour aujourd'hui. Aux 3R de l'initiative japonaise se sont ajoutées les indispensables réparations (Repare). Mais utiliser un appareil réparé, reconditionné, est loin d'être automatique. De nombreux expatriés et locaux craignent que l'appareil ne fonctionne pas/fonctionne mal, ou qu'il ne soit pas en bon état.

Dans le même temps, les expatriés se disent de plus en plus sensibles à leur impact écologique. Ils n'évaluent plus seulement le pays d'accueil à travers des considérations économiques, mais regardent aussi sa politique environnementale. Un geste fiscal en faveur des achats de seconde main pourrait-il inverser la tendance : moins d'achats en neuf (et surtout, moins de fast fashion et d'achats impulsifs) et plus d'achats d'occasion ? Le débat est ouvert. Des mesures « vertes » existent, comme au , mais elles ne stipulent pas que l'ameublement doit être de seconde main.

Emménager malin : le guide de l'expat

Pour ne pas manquer les bonnes affaires, scrutez les bons plans avant votre expatriation. Inscrivez-vous sur les forums d'expats, intégrez des communautés, répertoriez les sites de vente entre particuliers et/ou les grandes enseignes proposant de l'occasion.

Une fois sur place, affinez votre réseau en fonction de ce que vous cherchez. Certains pensent encore que les produits de seconde main sont forcément défectueux. Balayez vos a priori : les articles d'occasion ont fait peau neuve. On trouve aujourd'hui une large gamme de mobilier et d'équipement à bon prix, en parfait état de fonctionnement/d'utilisation.

Vérifiez vos arrières. Ne baissez pas votre garde parce que vous achetez auprès d'un professionnel. Examinez toutes les conditions générales de vente. Même vigilance lors d'une transaction avec un particulier. Si l'achat se fait à distance, n'hésitez pas à demander des photos supplémentaires.

Méfiez-vous des annonces trop alléchantes. Que vous connaissiez ou non le marché du pays d'accueil, vous pouvez estimer la valeur approximative des biens. Une armoire «plus neuve que neuve » vendue trois fois rien devrait vous alerter.

Faites jouer vos relations. Demandez aux amis de vos amis… s'ils connaissent un expat qui déménage. Si son départ approche, il vous fera certainement un bon prix.

Sources :

Vie quotidienne
A propos de

Rédactrice web spécialisée en actualité politique et socio-économique, Asaël Häzaq observe et décrypte les tendances de la conjoncture internationale. Forte de son expérience d’expatriée au Japon, elle propose conseils et analyses sur la vie d’expatrié : choix du visa, études, recherche d’emploi, vie de travail, apprentissage de la langue, découverte du pays. Titulaire d’un Master II en Droit - Sciences politiques, elle a également expérimenté la vie de nomade numérique.

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