
C'est le quotidien de nombreux expatriés. Comme des millions de locaux, les étudiants étrangers travaillent principalement pour financer leurs é³Ù³Ü»å±ð²õ. S'il y a une dimension culturelle non négligeable (s'immerger dans le monde du travail du pays étranger), l'aspect économique reste souvent le principal moteur des étudiants. Comment équilibrer vie étudiante et vie de travail ? Quelles limites faut-il s'imposer pour profiter au mieux de son expatriation ?
Temps de travail à l'étranger : les limites imposées par les États
Quand on parle de « limites », on pense tout d'abord à celles imposées par les États. Les étudiants étrangers au Canada sont limités à 20 h de travail par semaine hors campus ; ils ne peuvent travailler à temps plein que durant les vacances. Aux États-Unis et en Allemagne, le temps de travail est limité à 20 h/semaine sur le campus (temps plein durant les vacances). Un étudiant non européen en France a le droit à 694 heures de travail maximum par an. Chaque pays encadre strictement le travail des étudiants étrangers. Car l'objectif premier du permis d'é³Ù³Ü»å±ð²õ n'est pas le travail, mais les é³Ù³Ü»å±ð²õ. Un nombre d'heures dépassant les limites fixées par l'État entraîne une possible révocation du permis d'é³Ù³Ü»å±ð²õ (ou un refus de renouvellement).
Les étudiants étrangers sont bien conscients de ces limites. Ils voudraient d'ailleurs ne pas travailler pour se consacrer entièrement à leurs é³Ù³Ü»å±ð²õ ; ou alors, travailler à la marge pour découvrir le monde du travail. Plusieurs é³Ù³Ü»å±ð²õ montrent l'impact négatif d'un trop grand volume de travail sur les résultats des étudiants. Ces derniers sont également conscients de cet impact négatif. Mais dans un monde en crise, gagner de l'argent et faire des économies devient une priorité indispensable pour continuer les é³Ù³Ü»å±ð²õ. Une priorité qui tend parfois à déséquilibrer le rapport vie étudiante/vie de travail. Comment trouver le bon équilibre ?
Travailler pendant ses é³Ù³Ü»å±ð²õ à l'étranger : comment s'organiser ?
Souvent pressés par le temps, les étudiants étrangers prennent un ou plusieurs jobs sans se pencher sur leur emploi du temps universitaire. Ils imaginent parvenir à jongler facilement entre leurs différentes casquettes, surtout s'ils ne travaillent que le week-end. Il est pourtant essentiel de commencer par bien organiser sa vie étudiante, en comptabilisant ses heures de cours, ses heures de travail à la maison, ses heures de révision… et son temps de repos. L'humain n'est pas une machine. Le temps de repos fait partie intégrante du planning. Il ne faut pas non plus oublier les éventuelles activités culturelles et sportives (pratique d'un sport à l'université, occupation d'un poste associatif, etc.).
Une fois que le planning est correctement établi, on peut se pencher sur le temps restant. Quelles plages horaires peuvent être affectées à un petit boulot ? Combien d'heures par semaine peut-on consacrer à ce travail, dans la limite du temps fixé par le pays d'accueil ? Ce travail est-il plutôt physique ? Aura-t-on besoin d'un temps de récupération ? Dans l'idéal, il faudrait éviter de considérer la nuit comme un champ vide pour y caser toutes ses heures de travail. Comme dit plus haut, le sommeil fait partie du planning. Il est même essentiel pour rester motivé et garder le bon rythme.
Comment trouver l'équilibre entre les é³Ù³Ü»å±ð²õ à l'étranger et le travail ?
Une bonne organisation conduit naturellement à plus d'équilibre entre les é³Ù³Ü»å±ð²õ et le travail. Le temps de travail ne doit évidemment pas dépasser le temps d'é³Ù³Ü»å±ð²õ.
Trouver un job près de son université ou de chez soi
Pour trouver le bon équilibre, on peut tout d'abord penser à la dimension géographique : trouver un job près du campus ou près de chez soi fera gagner du temps. Supporter de longues heures dans les transports est une contrainte supplémentaire qui alourdit la charge mentale… Certes, on pourrait profiter de ce temps pour réviser dans les transports, mais là encore, tout dépend des conditions de transport. Les métros et bus bondés ne sont pas vraiment un cadre rêvé pour travailler. Le mieux serait de trouver un job sur le campus, dans son domaine d'é³Ù³Ü»å±ð²õ. Hélas, ces postes sont souvent rares.
Postuler auprès des entreprises « student friendly »
Il existe de nombreuses entreprises qui ont l'habitude de travailler avec des étudiants, qu'ils soient étrangers ou non. Avantage pour le public concerné : ces entreprises « student friendly » connaissent et s'adaptent aux contraintes de la vie d'étudiant. Les contrats de travail sont flexibles, pensés pour s'articuler autour des é³Ù³Ü»å±ð²õ. Les horaires sont facilement modulables. La communication est directe : il est toujours possible de s'arranger, en cas d'empêchement soudain, par exemple.
Hiérarchiser ses priorités pour mieux s'organiser
C'est bien le rythme des é³Ù³Ü»å±ð²õ qui doit influer sur le planning des étudiants étrangers. Le job doit s'adapter à ce rythme, et non le casser. Il y aura donc des moments où les étudiants seront davantage penchés sur leurs é³Ù³Ü»å±ð²õ que sur le boulot (révisions intenses, examens à préparer…). Ces temps sont à anticiper, tout d'abord, pour éviter un trou dans le budget. Mieux vaut se préparer et ne pas hésiter à demander de l'aide le plus tôt possible.
Ne pas oublier les autres aspects de sa vie d'étudiant étranger
Être étudiant étranger ne signifie pas seulement étudier à l'étranger et travailler pour financer ses é³Ù³Ü»å±ð²õ. L'expatriation a une composante culturelle essentielle : découverte d'un autre pays, d'une nouvelle langue, de nouveaux loisirs et de nouvelles activités. Ces activités font partie de la vie. Les contraintes économiques poussent de nombreux expats à rogner sur les loisirs pour se concentrer sur les é³Ù³Ü»å±ð²õ et le travail. Difficile en effet de s'adonner aux loisirs lorsque l'argent manque. Les professionnels de santé insistent pourtant sur l'importance de ces loisirs (et du repos). Il existe des activités gratuites, bonnes pour le corps et la santé mentale. Des promenades régulières dans le parc du coin peuvent donner l'énergie nécessaire pour être plus performant dans ses é³Ù³Ü»å±ð²õ et sur son lieu de travail. Les loisirs et le repos ne sont donc pas du temps perdu, mais font au contraire gagner du temps.
Peut-on réussir ses é³Ù³Ü»å±ð²õ à l'étranger tout en travaillant ?
Il est bien sûr tout à fait possible de réussir ses é³Ù³Ü»å±ð²õ tout en travaillant. Le travail n'est pas un obstacle à la poursuite de ses é³Ù³Ü»å±ð²õ à l'étranger… Pourvu qu'il n'empiète pas sur le temps d'apprentissage. On estime qu'un temps de travail inférieur à 20 h/semaine (entre 10 et 16 h) n'a aucune incidence sur les é³Ù³Ü»å±ð²õ. Mais pour les étudiants étrangers en situation de précarité, difficile de joindre les deux bouts avec un si faible volume horaire et un faible salaire (les jobs étudiants riment rarement avec « bon salaire »). Il est néanmoins possible de combiner travail et vie étudiante. C'est même un atout pour de nombreuses entreprises qui recherchent des profils compétents et ayant le sens des initiatives. Or le travail à l'étranger est une première plongée dans le monde professionnel. L'expérience est encore plus pertinente lorsque les étudiants travaillent dans leur domaine d'é³Ù³Ü»å±ð²õ. Dans tous les cas, l'expérience professionnelle durant les é³Ù³Ü»å±ð²õ valorise le CV. D'où l'importance de bien s'organiser pour trouver l'équilibre entre travail et é³Ù³Ü»å±ð²õ.
Sources :