Bonjour à toutes et tous, je vous raconte ci-après ce qui vient de se passer sur le Sardegna, affaire étouffée par les médias, j'étais passagère sur ce bateau affrété par la compagnie G**, qui, sans explication et sans excuses a traité ses passagers comme un troupeau dont il faut se débarrasser au plus vite. Il s'agissait d'un transfert Tanger/Sète....voyez la suite :
Débarquée de force du navire Sardegna par la Garde Civile espagnole à Barcelone avec 400 autres passagers ! la compagnie italienne G** est le plus grand forban de la méditerranée. Leurs pratiques douteuses ne sont plus un secret pour personne, mais ils viennent une fois de plus de faire preuve, non seulement d'un irrespect total mais d'une escroquerie caractérisée envers leurs passagers !
Le 22 avril, des passagers embarquent à Nador, puis le bateau fait route vers Tanger où il prend d'autres passagers (dont moi) le 23 avril à 5 h du matin, heure de l'embarquement. Nous avons tous en poche un transport vers le port de Sète, en France, réglé et enregistré en bonne et due forme.
Première déception, le bateau se révèle vétuste et crasseux.
Deuxième déception, la nourriture est médiocre et le personnel méprisant envers les voyageurs
Mais la cerise sur le gâteau, c'est quand même ce qui va se passer le 24 avril lorsque le bateau accoste, contre toute attente au port de...BARCELONE au lieu du port de SETE !
A partir de là commence une partie de bras de fer où la compagnie exige qu'on débarque à Barcelone au lieu de Sète sans aucune explication ni excuse !
Les passagers se rebiffent et décident de ne pas bouger.
La nuit tombe et aucune solution n'est trouvée. Des échauffourées commencent dans la cale entre ceux qui veulent sortir à tout prix pour partir au plus vite (notamment des 4X4 qui viennent de faire un rallye et qui sont déjà en retard), et ceux qui, par solidarité, refusent de bouger leur véhicule.
Femmes, enfants, vieillards sont assis sur la moquette à l'accueil, sur le pont 7, tandis que les hommes tentent de parlementer avec les responsables qui ne donnent aucun écho à leur revendication d'être amenés comme prévu au port de Sète.
Personne ne veut se retrouver la nuit à Barcelone et devoir rejoindre la France par ses propres moyens. Certains sont à pied, d'autres avaient des correspondance à partir de Sète, certaines familles n'ont pas d'argent et n'ont plus à manger. La tension monte.
Vers minuit on nous conseille d'aller dormir, une solution devant être trouvée au matin....
Hors le capitaine profite de notre manque de vigilance pour appeler la garde civile espagnole à la rescousse pour nous virer de force en prétendant être pris en otage par ses passagers !
A 3 heures du matin nous sommes réveillés par des cris dans les couloirs, puis des cavalcades. La garde civile a investi le bateau et des remorqueurs vident les cales en tirant les voitures dehors.
Il n'y a plus rien à faire. Nous voilà dans la nuit, en Espagne, comme des naufragés, obligés à rejoindre par nos propres moyens notre destination finale, sous la menace de policiers équipés de matraques, casques et boucliers !
Violence, escroquerie, irrespect total des passagers...Comment valider un tel comportement ? La compagnie G** était déjà connue pour ses manquements perpétuels et les plaintes abondent à son encontre, mais elle a franchi cette fois un cap qui ne doit pas rester impuni ! Et comment expliquer que les autorités espagnoles se soient fait complices d'une telle affaire ?