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Retour en France : ces métiers en tension qui recrutent

metiers en tension
Lucky7Trader / Envato Elements
Écrit parHelena Delbecqle 01 Juillet 2025

Face à des pénuries de main-d'Å“uvre persistantes dans plusieurs secteurs, la France recherche activement des profils qualifiés. Pour les expatriés français envisageant un retour au pays, ces métiers en tension peuvent donc représenter de véritables opportunités de réinsertion professionnelle. Retour sur les professions concernées et les avantages spécifiques dont peuvent bénéficier les ¹ó°ù²¹²Ôç²¹¾±²õ revenant de l'étranger.

Qu'est-ce qu'un «Ìýmétier en tensionÌý» ?

L'expression désigne une profession pour laquelle les employeurs peinent à recruter suffisamment de main-d'œuvre.

Différentes institutions de référence livrent régulièrement des études sur la question. Pour l'Europe, on peut consulter les rapports d' (EURopean Employment Services) et pour la France, on se basera en particulier sur les études de et de .

Il s'agit bien d'une opportunité pour ceux qui veulent rentrer, précise EURES : malgré un contexte de ralentissement de la croissance économique, on observe une «Ìýconcurrence acharnée pour attirer les talents désireux et capables de pourvoir des postes là où la demande est forteÌý».

Quels sont ces métiers en tension ?

En Europe

À l'échelle de l'Europe, ce sont principalement les secteurs de la construction, de l'ingénierie, de la santé et le domaine des technologies de l'information et de la communication qui sont concernés par le manque de main-d'œuvre ().

En France

En France, la tension sur le marché de l'emploi est globalement en cohérence avec ce qu'on observe en Europe, selon la dernière liste officielle publiée sur, en mars 2024.

Parmi les professions les plus touchées, on retrouve en tête celles liées au bâtiment et aux travaux publics. Le secteur de la santé souffre également d'une pénurie persistante, avec un besoin important d'infirmiers, d'aides-soignants, de médecins et de sages-femmes.

Dans le domaine du numérique, les entreprises françaises recherchent activement des développeurs, des experts en cybersécurité, des data analysts et des chefs de projet IT.

Notons aussi que l'hôtellerie-restauration peine à recruter des cuisiniers, des serveurs et des réceptionnistes en particulier.

Ces besoins concernent l'ensemble du territoire, avec des variations en fonction des régions de l'hexagone. Vous pouvez consulter la liste des métiers en tension, par zone géographique.

Pourquoi cela peut-il intéresser les expatriés français sur le retour ?

Des opportunités concrètes de réinsertion professionnelle en France

Vous êtes développeur à Montréal, infirmière à Dubaï ou ingénieur BTP à Singapour, et vous envisagez un retour en France ?

Vous hésitez peut-être et craignez un marché de l'emploi peu favorable ou des conditions d'embauche décevantes. Pourtant, si vous exercez un métier dit «Ìýen tensionÌý», vous aurez logiquement de bonnes chances de retrouver un emploi assez rapidement, avec la possibilité de négocier votre contrat, votre rémunération ou votre lieu d'affectation.

Après plusieurs années passées en Côte d'Ivoire sur de grands chantiers publics, a souhaité revenir en France pour des raisons familiales. Il a assez rapidement trouvé un poste de chef de projet dans un cabinet de maîtrise d'œuvre à Bordeaux : « Le marché du BTP est tendu en ce moment, surtout dans le secteur de la rénovation énergétique. On m'a proposé plusieurs postes, j'ai donc pu privilégier une implantation à Bordeaux, pour être proche de ma famille. »

Une reconnaissance des compétences internationales

Un retour en France sur un métier en tension peut être aussi l'occasion d'effectuer un saut de carrière si on parvient à valoriser son expérience à l'étranger. Dans plusieurs secteurs en demande (santé, numérique, logistique), l'expérience internationale est en effet un atout. La maîtrise de l'anglais, la familiarité avec des outils globaux, ou encore la capacité à s'adapter à des environnements multiculturels sont en général appréciées des recruteurs.

raconte avoir profité de l'explosion des besoins en cybersécurité pour revenir en France après plusieurs années à Berlin. Recrutée par une ESN (entreprise de services numériques) dans les Hauts-de-France, elle a négocié un télétravail partiel et un salaire aligné sur ses compétences. « J'avais peur d'un retour en arrière en quittant Berlin, mais j'ai été agréablement surprise par la maturité du secteur tech à Lille. » Son employeur a d'ailleurs valorisé sa connaissance du marché allemand. « Ils m'ont embauchée aussi pour ouvrir des passerelles avec leurs clients en Allemagne. C'est gratifiant de voir son expatriation devenir un certain levier. »

Un moment stratégique pour finaliser une reconversion professionnelle

De nombreux expatriés amorcent une reconversion professionnelle pendant leur séjour à l'étranger, souvent en saisissant des opportunités qui n'auraient pas été accessibles en France sans diplôme officiel.

Ainsi, vous avez peut-être eu l'occasion d'exercer dans l'hôtellerie ou le tourisme grâce à vos compétences linguistiques ou interculturelles, même sans formation initiale dans ce secteur. De retour en France, cette expérience devient un atout pour finaliser votre reconversion, si vous souhaitez poursuivre dans la même voie.

Vous aurez peut-être alors besoin d'une (VAE) et/ou d'une r. Ces procédures faciliteront ainsi votre réinsertion sur le marché du travail français.

Le régime fiscal des impatriés : un avantage à connaître

Les ¹ó°ù²¹²Ôç²¹¾±²õ de retour peuvent bénéficier, dans certaines conditions, du régime fiscal des impatriés, prévu par l'article du Code général des impôts.

Ce régime est accessible à ceux qui n'ont pas été résident fiscal en France pendant au moins cinq années civiles et qui sont recrutés par une entreprise française ou rapatriés par un groupe international. Il est valable jusqu'à 8 ans après le retour, et peut significativement améliorer la compétitivité financière d'un retour.

Ce dispositif permet, sous conditions, une exonération partielle d'impôt sur le revenu pour les primes liées à l'impatriation, une partie des revenus d'activité, certains revenus passifs de source étrangère.

Quelques conseils pratiques pour préparer son retour sur un métier en tension

Identifier les régions dynamiques pour votre métier

Comme mentionné, vous pouvez consulter les listes par zones géographiques des métiers en tension, sur le site de ³¢Ã©²µ¾±´Ú°ù²¹²Ô³¦±ð. Elles font l'objet d'une officielle. Cette liste vous permettra d'orienter vos choix d'installation, certaines zones offrant davantage de débouchés et de soutien à la relocalisation.

Faire reconnaître ses diplômes et son expérience

Avant de revenir en France, renseignez-vous précisément sur les procédures d'équivalence, notamment pour les professions réglementées comme celles du domaine de la santé. Les procédures peuvent différer selon les métiers réglementés et selon que vous avez obtenu votre diplôme dans l'Union européenne ou non.

Pour connaître les démarches à effectuer, renseignez-vous auprès du Centre . Pour ce qui concerne la validation des acquis des acquis de votre expérience, renseignez-vous .

Anticiper fiscalement son retour

Vérifiez votre éligibilité au régime des impatriés. Les différentes conditions sont assez complexes. Retrouvez le détail du ou faites-vous aider par un conseiller fiscal.

Se faire accompagner

Des dispositifs existent pour vous aider à construire un projet de retour : ou encore qui vous accompagne également dans le retour en France après une expatriation. Ce dernier organise notamment un webinaire, deux fois par mois, pour vous aider dans cette démarche de retour, que cela soit sur un métier en tension ou non.Il existe aussi de nombreux coachs ou des spécialisés dans le retour en France.

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Sources :

Travailler
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A propos de

Helena a vécu au Japon, en Chine et en Allemagne où elle est actuellement basée. Ces différentes expériences lui ont permis d’enrichir sa compréhension des problématiques variées de l’expatriation. Titulaire de l'Education nationale et d'un Master II en Politiques linguistiques, elle concilie enseignement et rédaction professionnelle, autour de thématiques telles que l’éducation et le travail à l’international. Elle gère également les partenariats et les programmes d'un organisme de formation professionnelle.

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