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Vivre à Maurice : 10 réalités que seuls les expats connaissent

mere et fille se promenant au jardin botanique de Pamplemousse
Lobachad / Envato Elements
Écrit parLaura Barangerle 24 Juin 2025

Vivre à Maurice, c'est un rêve devenu réalité pour beaucoup. Mais au-delà des clichés de carte postale, la vie ici réserve aussi son lot de surprises… Ce sont des détails, des habitudes, des sensations que seuls ceux qui y vivent – vraiment – peuvent comprendre. Voici 10 choses que seuls les expatriés à Maurice peuvent vous raconter… avec un petit sourire en coin.

1. Le temps n'a pas la même valeur ici

Vous pensiez savoir ce qu'était un rendez-vous à l'heure ? Oubliez tout ! À Maurice, l'heure annoncée est souvent… indicative. Un « je passe vers 10 h » peut vouloir dire 11 h, voire midi. Ce n'est pas un manque de respect, c'est juste… une autre perception du temps. Ici, on vit au rythme du soleil, des marées, des embouteillages imprévisibles et des priorités du moment.

« Mon premier choc culturel, c'est quand le réparateur de clim m'a dit ‘j'arrive dans une heure '… et que je l'ai revu 3 jours plus tard, comme si de rien n'était », raconte Sylvie, 52 ans, installée à Quatre-Bornes.

2. L'humidité qui colle… et les moustiques qui s'invitent partout

On vous avait parlé du climat doux et tropical ? Oui, mais pas forcément de l'humidité qui transforme les draps en serviettes humides à la moindre pluie. Ni des moustiques mauriciens, champions du monde du camouflage, qui surgissent au crépuscule pile quand vous vous croyez peinard sur votre terrasse.
Au bout d'un moment, on arrête de râler. On investit dans une bonne moustiquaire, on bénit les ventilateurs… et on comprend que c'est le prix à payer pour vivre au paradis !

3. Le rapport au travail est… plus détendu

Ici, on travaille. Mais pas au même rythme. Le stress des grandes métropoles semble s'être évaporé dans le lagon. On prend le temps, on discute, on respire. Les délais ? Plus flexibles. Les réunions ? Moins formelles.
Au début, c'est perturbant. Puis on s'adapte. Et on découvre qu'on peut être productif sans être pressé comme un citron.

4. La gentillesse n'est pas feinte

Il y a une chaleur humaine à Maurice qui surprend. Surtout quand on arrive d'une grande ville. Les sourires sont sincères. Les « bonjour » dans la rue, les « ça va ? » des inconnus, les aides spontanées quand vous êtes perdu ou en galère avec un pneu crevé… tout ça, c'est du vrai.

On est invité à goûter, à entrer, à rencontrer. Pas simplement par politesse. C'est une manière d'être. Une bienveillance profonde. Et franchement, ça fait du bien !

Eloïse, 42 ans, Grand Baie, nous partage son expérience : « La première fois qu'un inconnu m'a proposé de m'aider à porter mes sacs de courses sans rien me demander, j'ai cru qu'il allait me voler. Il voulait juste… aider. J'en avais les larmes aux yeux. »

5. Le multiculturalisme au quotidien

Ici, on entend parler créole, français, anglais et hindi dans la même journée. Les écoles sont mixtes, les fêtes religieuses sont partagées, les temples côtoient les mosquées et les églises. Et tout ça fonctionne. Sans heurts. Sans tension apparente. Ce mélange des cultures n'est pas un enjeu, c'est une évidence. En tant qu'expatrié, on se fond dans cet univers coloré, et on apprend à dire « ki manier » et « joyeux Divali ».

6. Les coups de klaxon et les appels de phare ont une autre signification

En France, un coup de klaxon est synonyme d'agacement. Ici, c'est un langage à part entière. Deux coups courts : salut. Un coup long : attention, j'arrive. Trois coups rapides : « Allez zou, avance ». Il faut un petit moment pour décoder ce concert routier. Mais une fois qu'on a compris que personne ne crie, que tout le monde se faufile, que personne ne s'énerve vraiment… on trouve ça même plutôt pratique.

Les appels de phare, eux aussi, ont leur petit mot à dire. Un flash : « Vas-y, je te laisse passer ». Deux flashes : « Attention, y a un souci plus loin » (radar, accident ou contrôle de police). Parfois, c'est juste un salut discret entre conducteurs qui se croisent.

« À Marseille, un klaxon, c'est la guerre. À Maurice, on me klaxonnait, je répondais avec le doigt. Jusqu'au jour où j'ai réalisé qu'on me saluait. J'ai changé de doigt depuis », partage Thibault, 34 ans, Flic en Flac.

7. La nature est (presque) partout

Même en pleine ville, la nature vous rattrape. Un gecko dans la salle de bain, des oiseaux dans les câbles, des singes sur le chemin de l'école. L'île est vivante, verte, exubérante.

À quelques minutes de route, vous pouvez passer du bureau à une plage sauvage, d'un café branché à une cascade cachée. Le lien constant avec la nature transforme notre rapport au monde. On devient plus contemplatif. Plus ancré. Et parfois, un peu sauvage aussi.

Aurélie, 33 ans, installée à Tamarin, nous en parle : « On a la chance d'habiter près des gorges de Riviène Noire. Les singes nous rendent visite dans notre jardin presque tous les jours. On ne se lasse pas de les regarder.  »

8. Tout le monde connaît quelqu'un qui connaît quelqu'un

Maurice, c'est petit. Très petit. Rapidement, on comprend que tout le monde est connecté à tout le monde. Vous parlez à un chauffeur de taxi ? Il connaît le prof de danse de votre fille. Vous cherchez un notaire ? Le voisin du cousin de votre coiffeuse en est un.

C'est à la fois pratique… et déroutant. Il faut apprendre à rester discret, à faire attention à ce qu'on dit. Et surtout, à cultiver de bonnes relations. Ici, le bouche-à-oreille, c'est plus puissant qu'internet !

9. Les démarches administratives testent votre zen attitude

L'administration mauricienne a son propre rythme. Une photocopie oubliée, une signature manquante, un formulaire qu'on ne trouve nulle part… Tout devient une aventure. Il faut faire preuve de patience, de diplomatie, et parfois… de créativité. Et quand enfin votre dossier est validé, vous ressentez une fierté presque héroïque.

Lucy, 36 ans, installée à Curepipe, confie : « J'ai dû faire trois allers-retours pour ouvrir un compte en banque. J'ai cru que je n'y arriverai jamais ! »

10. On vient pour le décor, on reste pour le rythme de vie

Au départ, c'est l'idée d'un « paradis tropical (ou fiscal) » qui séduit. Les plages, le soleil, la douceur du climat… Mais très vite, ce sont les gens, le rythme, la simplicité, qui retiennent. On commence à manger plus lentement, à moins regarder l'heure, à discuter avec ses voisins. On remet les priorités à leur place. Et souvent, sans même s'en rendre compte, on ne rêve plus de rentrer. Une île, oui, mais aussi un miroir : celui qui nous montre ce qu'on avait oublié — l'essentiel.

Être expatrié à Maurice, c'est vivre entre deux mondes : celui qu'on croyait connaître et celui qu'on découvre. C'est parfois cocasse, mais quand on s'y est vraiment installé, on comprend que cette île vous transforme plus que vous ne la transformez. Maurice, ça ne se raconte pas… ça se vit !

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Ile Maurice
A propos de

Globe-trotteuse dans l’âme, j'aime donner vie aux idées, aux histoires et aux rêves les plus fous. Aujourd’hui installée à l’île Maurice, je prête ma plume à ½ûÂþÌìÌà et à d’autres projets inspirants.

Commentaires

  • laurenceney
    laurenceneyle mois dernier

    Bonjour, mon idéal serait de venir m installer sur cette île que j'adorerai connaître autrement que par les photos et les témoignages.

    Ces histoires me confirment mon envie. Il faut juste que je trouve un travail et j'arrive 🤗

    Merci pour tout ces témoignages.

    Laurence

  • pubsussu
    pubsussule mois dernier

    super article !! hâte d'y être définitivement