Allemagne : les conducteurs de trains appelés à trois jours de grève
Le 07 janvier 2024 Ã 20h04
Après l’échec de négociations sur les salaires et le temps de travail avec l’opérateur public Deutsche Bahn, en Allemagne, les conducteurs de train sont appelés à une grève de trois jours de mercredi à vendredi soir.
Les conducteurs de train en Allemagne sont appelés à une grève de trois jours de mercredi à vendredi soir après l’échec de négociations sur les salaires et le temps de travail avec l’opérateur public Deutsche Bahn (DB), a annoncé ce dimanche le syndicat GDL. « Le groupe DB n’a pas profité de la trêve de Noël pour empêcher des actions collectives en présentant une offre négociable », a affirmé dans un communiqué le syndicat engagé depuis plusieurs mois dans un bras de fer avec la Deutsche Bahn, et qui a déjà mené plusieurs grèves en 2023.
Dans le transport de voyageurs, les conducteurs cesseront le travail, mercredi à 2 h. Dans le transport de marchandises, la grève débutera mardi, à 18 h, a indiqué le syndicat. Le mouvement doit prendre fin vendredi, à 18 h.
C’est l’arrêt de travail le plus long initié jusqu’ici par le syndicat dans les négociations conflictuelles qu’il mène avec la direction de l’opérateur ferroviaire. Les cheminots allemands avaient déjà fait grève en novembre et en décembre, notamment. « Cette grève est non seulement absolument inutile, mais nous pensons également qu’elle n’est pas légalement autorisée », a réagi ce dimanche Martin Seiler, directeur des ressources humaines de la DB, dans un communiqué, annonçant un recours en justice pour empêcher la grève.
10 000 salariés
Le mouvement « aura un impact considérable sur l’exploitation ferroviaire », prévient la DB. Les perturbations du transport de marchandises ont un coût élevé pour l’économie allemande, déjà en difficulté. Outre des hausses de salaires pour compenser l’inflation, GDL, qui représente environ 10 000 salariés, revendique également de négocier un passage à la semaine de 35 heures sur quatre jours.
La Deutsche Bahn avait affirmé, en décembre, avoir fait une offre de 11 % de hausse des salaires à l’ouverture des négociations, ainsi qu’une « prime compensatoire pour faire face à l’inflation » pouvant aller jusqu’à 2 850 euros. Elle a indiqué ce dimanche avoir présenté la semaine dernière « une offre élargie » représentant « un grand pas en avant vers la satisfaction de la revendication fondamentale du syndicat en matière d’horaires de travail ».
 jean luc 