L'état du Para est malgré ses richesses potentielles un des moins développés du µþ°ùé²õ¾±±ô (incompétence, corruption, violence) et si µþ±ð±ôé³¾ est incontestablement une ville chaleureuse où il fait bon vivre (pour ma part je n'envisage pas de passer un an sans y retourner) il est très difficile de trouver un emploi, qui plus est un emploi bien rémunéré.
Si on excepte une poignée de privilégiés qui eux ont des revenus conséquentes (environ 5 à 10% de la population) l'immense majorité des gens travaillent pour des revenus compris entre le SMIC brésilien et 1.000 R$ par mois plus la prise en charge des transports en commun (parmi les pires du µþ°ùé²õ¾±±ô)
Exemples pris dans mon entourage.
Un maçon chef d'équipe expérimenté: 1.100 R$ par mois
Une femme de ménage: le SMIC plus le repas de midi plus le droit d'emporter de la nourriture restant le soir.
Un vigile de banque: 900 R$ par mois, prime de risque incluse et le risque est loin d'être nul.
Un professeur : 2.200 R$ par mois en faisant de nombreuses heures supplémentaires.
Un technicien qualifié de la COSANPA (société qui distribue l'eau publique) 1.900 R$ par mois plus pas mal d'avantages en marge.
Une réceptionniste bilingue dans un excellent hôtel, avec un master de tourisme, travaillant de nuit : 2.800 R$ par mois.
Une employée de l'état du Para, chargée de la "vigilance sanitaire" (enquêtes de terrain): 900 R$ par mois plus avantages, possibilité de doubler à terme.
Un diplômé de comptabilité de l'état du Para: 7.000 R$ par mois.
Les garçons des bons restaurants de µþ±ð±ôé³¾ (Docas par exemple): le SMIC plus 10% des additions qu'ils se partagent: de 2 à 4.000 R$ par mois, places furieusement disputées.
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A noter qu'à µþ±ð±ôé³¾, on évalue à 40% le nombre de gens qui travaillent dans le setor informal
Je suis conscient du fait que ces informations sont décourageantes, et croyez-bien que j'en suis désolé. Peut être qu'en montant une affaire vous parviendrez à vous en sortir un peu mieux ou si votre belle-famille a de l'entregent ça peut aider.
Mais les trois quart de la population de µþ±ð±ôé³¾ vivent dans des quartiers plutôt sordides où le logement (des cases construites sur des parcelles attribuées) ne coûtent pas grand chose et pour le reste, se contente de peu (ce qui reste économique, c'est la nourriture achetée pour être cuisinée à la maison)