ce que j'ai pu remarquer c'est qu'à Ouaga la grande majorité des occidentaux, qu'ils soient miniers, volontaires, expat ou autres s'intègrent d'abord dans des réseaux occidentaux. assez logique d'ailleurs, car simple à faire, pour autant que l'on dispose des moyens financiers pour tenir la route et que l'on montre patte blanche (au sens propre comme au figuré). une porte d entrée est de commencer par participer aux activités des centres culturels occidentaux (institut français, institut Goethe etc) , aux diverses soirées et spectacles culturels proposés principalement dans la zone centre-ville / zone du Bois et alentours, à participer aux diverses activités et associations populaires parmi les occidentaux.... , l'on y rencontre des étrangers qui ont souvent beaucoup voyagé, et il y a également des burkinabè mais qui en général sont soit assez aisés, soit qui ont fait mbengue avant, ou bien qui ont un profil plutôt musicien / artistique / mode (je grossis un peu le trait mais c'est pas mal ca).
c'est un milieu toutefois qui reste à part du reste de la ville, avec ses propres codes et spécificités, même si il n'y a pas de frontières clairement établies avec les autres milieux ouagalais ....et ou l'on aussi trouve facilement des gens qui sont la par intérêt.
sinon pour ce qui est de la "population locale" bon, oui c'est facile de parler avec les gens dans la rue ou au maquis, ce n'est pas pour autant que c'est comme ca que l'on va se faire des potes. meme si ca peut arriver. perso à Ouaga les gens que je croise au hasard dehors (homme comme femme) on peut causer sans problème mais si c'est pour échanger les contact en général je vais les fermer systématiquement. peut etre que c'est plus un truc de mec d'ailleurs?
pour le côté relations personnelles, j'ai rencontré beaucoup d'amis d'amis, beaucoup de monde par la diaspora burkinabè et leurs relations, et aussi par les réseaux sociaux dont certains sont devenus de tres bons amis avec le temps. J'évite autant que possible d'intégrer dans mon réseau amical collègues et relations professionnelle, et je pense aussi que le fait de fréquenter seule (surtout pas en couple!) des milieux ou j'étais la seule occidentale m' a beaucoup facilité les choses en termes d'intégration.
et puis ah oui, spécificité culturelle, si on t'invite individuellement, ne pas chercher à payer l'addition, surtout si tu es une femme. à l'inverse, si tu invites un ami /une amie a prendre un verre ou à manger, c'est sous entendu que c'est toi qui vas payer le repas et la boisson pour vous deux, au moins au premier round. Ensuite en fonction du degré d'amitié et de connaissance il y a des nuances bien sur, et en fonction du contexte (exemple tu appelles ton ami tu lui demandes sa position il est installé dans tel maquis ou tel coin, si tu le rejoins la c'est chacun qui gère sa facture en général); et les choses fonctionnent différemment quand il y a des sorties, invitations ou activités de groupes (système de cotisation, etc.)