
Un reconfinement alors que Maurice peine à se relever après le premier ? Et si, au beau milieu de cette deuxième vague, se trouvaient réellement des opportunités d'investissement pour les étrangers ?
Déjà , il faut comprendre qu'en ce moment, les autorités sont vraiment prêtes à tout faire pour que les investisseurs étrangers qui sont déjà dans le pays, restent. Il y a d'abord eu le lancement du visa prémium, qui autorise un séjour d'un an, renouvelable, à ceux voulant travailler ou séjourner, tout simplement, à Maurice. Initiative prise après le premier confinement. Cette fois, grâce à ce visa, l'expatrié a droit au vaccin contre la COVID-19 gratuitement. Cette initiative s'applique également aux titulaires d'un permis de travail ou d'un permis de résidence. Vaccin qui est disponible gratuitement dans les établissements publics et dans les cliniques privées contre un paiement de frais pour les services.Â
Sans compter que la prise en charge des patients atteints de Covid-19 à Maurice reste fiable. Selon les autorités, toutes les 172 personnes testées positives et placées dans les centres de quarantaine sont stables. Ce qui indique que les traitements qui sont disponibles en ce moment, ont fait leurs preuves contrairement à la prise en charge lors de la première vague, lorsque le virus était encore mal connu. L'on avait enregistré 10 décès.Â
L'autre avantage que peut présenter une île Maurice confinée pour l'expatrié c'est que cette fois, plus de services sont disponibles en ligne. Ce qui n'était pas le cas lors du premier confinement. Le paiement des factures de votre entreprise mais aussi d'autres services du gouvernement, comme l'accès à une hotline mise à la disposition des opérateurs sur le site de l'Economic Development Board pour la campagne de vaccination des employés.Â
L'autre support qui vise à aider les investisseurs étrangers : le Gouvernment Wage Assistance Scheme (GWAS). Il s'agit d'une aide aux entreprises fondées à Maurice pour le paiement des salaires. Elle vise principalement à aider le secteur touristique touché de plein fouet par la pandémie mais s'étend également à d'autres secteurs. Ce service est disponible sur le site de la Mauritius Revenue Authority et engage l'employeur à un remboursement après la période de crise sanitaire. Il faut savoir qu'un entrepreneur étranger peut y avoir recours du moment que son entreprise est fondée localement. À noter qu'un Covid Levy de 15% sur les profits sera imposé aux entreprises qui ont bénéficié du GWAS et qui seront profitables sur les deux prochaines années. En cas d'absence de profit, aucun impôt ne sera prélevé.Â
D'un point de vue économique, il est vrai que le reconfinement sonne davantage comme un coup de massue. Le gouvernement a prévu de débourser Rs 3 milliards pour des plans d'aide à l'emploi. Sans compter que la roupie mauricienne perd de sa valeur, que les entreprises n'arrivent pas à exporter comme avant, les importations coûtent plus chères... Les effets du premier confinement se font toujours sentir, d'autant que certaines entreprises ont mis la clé sous le paillasson.Â
Mais tout ne serait pas si noir à en croire Sandrine Audrain, expatriée et entrepreneure à la tête d'Up+ Consulting. La jeune femme est à Maurice depuis 2017. En France, elle était journaliste et animatrice TV. À Maurice elle est consultante média. «ÌýJe n'ai aucun regret d'être venue à Maurice. C'est difficile c'est sûr, on ne peut pas faire autant que ce qu'on voudrait pour développer le business », affirme-t-elle.
La jeune femme demeure optimiste. Alors que les économistes préviennent des difficultés à investir dans les prochains mois, l'entrepreneure y voit des opportunités.Â
«ÌýC'est le meilleur moment, selon moi, d'investir et de s'installer à Maurice. Le gouvernement est actuellement vraiment à l'écoute. Il y a des gens qui ont perdu leur emploi l'an dernier. Mais on sent bien que les bras sont grands ouverts pour ceux qui veulent créer du travail, il y a plus de facilités et il y a plus d'espace sur le marché », souligne-t-elle. Sandrine Audrain ajoute, comme exemple, que son permis est d'une durée de dix ans. «ÌýAuparavant, ce permis était d'une durée de trois ans ».