
Le Japon part à la chasse des « mauvais payeurs » et promet des sanctions salées. L'exécutif a validé la mise en place d'une politique économique et sociale visant à bâtir une « société ordonnée et harmonieuse » avec les résidents étrangers. Ce nouveau plan gouvernemental devrait voir le jour d'ici à juin 2027.
Plus précisément, le gouvernement entend renforcer les contrôles concernant le paiement des ¾±³¾±èô³Ù²õ, des frais de santé ou encore des cotisations de l'assurance maladie. En cas de manquement, les résidents étrangers risquent l'expulsion (leur permis de séjour ne sera pas renouvelé). Le renforcement des contrôles pourrait être étendu aux titulaires d'un permis temporaire (étudiants étrangers…). Les familles seraient aussi ciblées par la mesure.
Le Premier ministre rappelle l'importance de faire comprendre aux expatriés les règles de vie au Japon. Par exemple, passé 3 mois de présence sur le territoire, l'inscription à l'assurance maladie japonaise est obligatoire (programme national ou assurance maladie de l'entreprise). Or, d'après le ministère de la Santé, à peine 63 % des résidents étrangers cotisent effectivement pour l'assurance maladie, contre 93 % des locaux. Les autorités locales ont fait part du comportement d'expatriés « systématiquement en retard » au moment de payer leur cotisation.
Vers un plan « tolérance zéro » ?
Le Premier ministre Shigeru Shiba justifie le tour de vis par une « augmentation » des « troubles à l'ordre public » et autres « incidents criminels ». Augmentation qu'il met en relation avec la hausse du nombre de touristes et de travailleurs étrangers. Confirmation du ministre de la Justice Keizuke Suzuki, pour qui la sécurité des locaux serait « menacée » par les expatriés « qui ne respectent pas les règles ». Mais les associations de défense des étrangers soulignent le manque d'objectivité de l'exécutif, qui viserait avant tout un but électoraliste : les élections de la Chambre des conseillers sont prévues le 20 juillet.
D'après les associations, il n'existe pas de données claires concernant les expatriés qui ne respectent pas les lois. Elles redoutent que le durcissement des règles rende le Japon encore moins attractif pour les étrangers.
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